Serge Daho is currently volunteering as an ICT researcher for PROTEGE-QV, a civil society organization located in Yaounde, Cameroon. He holds a Professional Diploma in International Relations from the International Relations Institute of Cameroon (IRIC), 2005 cohort. He also hold a Master Degree in Political Science from the University of Yaounde, Cameroon.
Longtemps sujet de moindre importance, la gouvernace de l’Internet s’affirme depuis les révélations d’Edward Snowden comme un enjeu politique majeur. Heureusement, l’Afrique n’a pas attendu ces fameuses révélations pour renforcer les capacités de ses futurs leaders en matière de gouvernance de l’Internet, puisque depuis Juillet 2013 à Durban, une école dédiée les réunit à cet égard.
Aussi, je me suis senti à la fois honoré et privilégié de faire partie des heureux élus appelés à prendre part à la seconde édition de l’école Africaine de la gouvernance de l’Internet du 21-25 Juillet 2014 à Maurice.
Une école Africaine de la gouvernance de l’Internet, c’est le passage en revue des aspects techniques tels le DNS ou Domain Name System qui est le mécanisme hiérarchique au niveau mondial qui permet d’associer un nom « lisible » et compréhensible à l’adresse IP d’un ordinateur. C’est aussi la définition et l’explication des protocoles et autres standards de la messagerie sur Internet, sans oublier l’énumération des institutions techniques, l’Internet Engineering Task Force (IETF) et le World Wide Web Consortium (W3C) qui produisent des normes pour le bon fonctionnement d’Internet, sans oublier l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) qui est un autre instrument important pour la régulation technique de l’Internet, pour ne citer que ces exemples.
L’Afrique a manqué la révolution industrielle ? il est hors de question d’être aussi en marge de la révolution du numérique. Les aspects techniques, infrastructurels et commerciaux étant dominés par les Etats-Unis et les autres pays occidentaux, il nous reste l’aspect de la gouvernance de l’Internet et les futurs leaders Africains ont été édifiés sur le modèle multi parties prenantes du « bas vers le haut » (bottom up) de la gouvernance de l’Internet. Ce fut sans doute l’articulation la plus forte de cette seconde édition de l’école Africaine de la gouvernance de l’Internet avec la formation des groupes représentant le modèle multi acteurs (gouvernement, société civile et secteur privé) de la gouvernace de l’Internet et la restitution des travaux dans les conditions n’ayant rien à envier à un forum de haut niveau.
Même s’il faut relever pour le déplorer, l’absence d’un ressortissant Mauricien à cet évènement, de même que l’absence de couverture médiatique, le paysage luxuriant du site fait de belles plages, de cocotiers, de piscines de couleur bleue turquoise, sans oublier le « all inclusive » de Tamassa ont constitué des ingredients de qualité pendant les travaux. L’adage « joindre l’utile à l’agréable » a sans aucun doute trouvé ici son expression la plus aboutie. C’était aussi cela, une école africaine sur la gouvernance de l’Internet à Maurice.