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This statement is the outcome of a multistakeholder practicum held at the African School on Internet Governance (AfriSIG) in Durban October 2016.
Working Definition
- An Internet shutdown is an intentional interruption of the Internet by state or non-state actors which renders the Internet inaccessible or effectively unusable, for a specific population and for the purposes of exerting control over the free flow of information
- This statement concerns government-ordered Internet shutdowns.
Background
- We recognize the growing incidence of civil unrest and political instability in member states; as well as the role that governments play in the promotion and maintenance of peace and stability and safety and security within their respective sovereign jurisdictions;
- We also recognize the critical roles that governments play in the formulation of public policy in collaboration with other stakeholders within the Internet Governance framework.
- At the same time, we acknowledge the responsibility of governments to protect the lives and liberties of citizens and non-citizens and to protect both public and private property in order to preserve the integrity of their states while maintaining law and order. This responsibility entails using national legislation to curb public disorder and the criminal use of the Internet
Impact
- We recognize that Internet shutdowns affect individual rights, companies and e-sectors, media organizations with content on line, and web platforms. These actors lose credibility, revenue, and audience when the Internet is shutdown. Internet shutdowns may also lead to loss of employment.
- We acknowledge that shutdowns breach human rights, as persons are unable to freely express themselves online, access information and associate during such shutdowns.
- We have recently witnessed Internet shutdowns in several countries. These disruptions flout people’s fundamental rights to receive and disseminate information to others, and especially their families and loved ones during emergencies. Such shutdowns are an indication of early warning of human rights violations.
- In most instances, the reasons proffered by governments for shutdowns are ambiguous and unclear. This is particularly so in reference to ‘national security’ as the raison d’être for the shutdowns. The term is loosely defined in many contexts creating room for maneuvering and misuse of the law. Laws that facilitate blocking, shutting down, or restriction of internet access, contradict the freedom of expression embedded in the Universal Declaration of Human Rights (UDHR).
- In nearly all cases of shutdowns, telecommunications companies are forced to execute government orders to shut-down the Internet. In most of the countries, national laws do not spell out decrees allowing the government to take control of the Internet during emergencies and even when they do, these measures are not well defined. We acknowledge that ICTs have become an important part of peoples’ lives and such shutdowns affect them. The Internet is crucial to social inclusion, ensuring access to knowledge and participation in vital aspects of their political, social and economic lives.
- We also note that the current string of Internet shut downs in some parts of Africa have seriously affected the interests of the private sector.
Discussion of Conditions
- We recognize that Internet shutdowns violate the rights of human beings and put their lives at risk due to lack of access to critical information and services.
- We also recognize that there are cases when Internet shutdowns are a means to ensuring the wellbeing of citizens, such as during cyber attacks from outside the country, military attacks and terrorist activity.
Recommendations
- We therefore believe that the adoption of the recommendations set forthwith would, to a great extent reinforce and fortify efforts to increase Internet connectivity in Africa and the capacity of the Internet to support a human rights agenda.
- We recommend the creation of independent national multistakeholder commissions which include business, civil society, the technical community and the media which would by consensus determine when in extreme cases the Internet could be shutdown. Any Internet shutdown directive that doesn’t comply with this process should be regarded as an illegal action.
- We recommend that the independent national multistakeholder commissions on Internet Shutdowns be guided by the following:
- National security and public order
- Transparency & accountability
- Freedom of Expression and Access to Information
- Necessity & proportionality
A first task for the independent national multistakeholder commissions will involve determining the scope and definitions of the principles to be used in their work. These definitions should be based on prevailing international and African human rights treaties and conventions.
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DECLARATION SUR LES COUPURES INTENTIONNELLES DE L’INTERNET
Cette déclaration est le résultat d’un exercice pratique de plusieurs parties prenantes tenu à l’École Africaine sur la Gouvernance de l’Internet (AfriSIG) à Durban en octobre 2016.
Définition courante
- Une coupure d’Internet est une interruption intentionnelle d’Internet par des acteurs étatiques ou non étatiques qui rend l’Internet inaccessible ou inutilisable pour une population spécifique et pour exercer un contrôle sur la libre circulation de l’information
- Cette déclaration concerne les coupures d’Internet ordonnées par le gouvernement.
Contexte
3. Nous reconnaissons l’incidence croissante des troubles civils et de l’instabilité politique dans les États membres ; Ainsi que le rôle que les gouvernements jouent dans la promotion et le maintien de la paix et de la stabilité ainsi que de la sûreté et de la sécurité au sein de leurs juridictions souveraines respectives ;
4. Nous reconnaissons également le rôle crucial que jouent les gouvernements dans la formulation des politiques publiques en collaboration avec d’autres intervenants dans le cadre de la gouvernance de l’Internet.
5. En même temps, nous reconnaissons la responsabilité des gouvernements de protéger la vie et les libertés des citoyens et des non-citoyens et de protéger les biens publics et privés afin de préserver l’intégrité de leurs États tout en maintenant l’ordre public. Cette responsabilité implique l’utilisation de la législation nationale pour lutter contre le désordre public et l’utilisation criminelle d’Internet.
Impact
6. Nous reconnaissons que les coupures de l’Internet affectent les droits individuels, les entreprises et les e-secteurs, les organisations de médias disposant de contenus en ligne et les plateformes Web. Ces acteurs perdent la crédibilité, les revenus et l’audience lorsque l’Internet est coupé. Les coupures d’Internet peuvent aussi conduire à la perte d’emploi.
7. Nous reconnaissons que les coupures de l’Internet enfreignent les droits de l’homme, car les personnes ne peuvent pas s’exprimer librement en ligne, accéder à l’information et s’associer pendant ce genre de coupure.
8. Nous avons récemment assisté à des coupures d’Internet dans plusieurs pays. Ces perturbations bafouent les droits fondamentaux des personnes à recevoir et à diffuser de l’information à d’autres, en particulier leurs familles et leurs proches pendant en cas d’urgences. Ce genre de coupure est une indication des violations des droits de l’homme.
9. Dans la plupart des cas, les raisons invoquées par les gouvernements pour les coupures sont ambiguës et peu claires. C’est notamment le cas de la « sécurité nationale » comme raison d’être des fermetures. Le terme est vaguement défini dans de nombreux contextes créant une marge de manœuvre et une utilisation abusive de la loi. Les lois qui facilitent le blocage, l’interruption ou la restriction de l’accès à Internet, contredisent la liberté d’expression inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).
10. Dans presque tous les cas de coupures, les entreprises de télécommunications sont obligées d’exécuter les ordres du gouvernement pour interrompre l’Internet. Dans la plupart des pays, les lois nationales n’établissent pas de décrets autorisant le gouvernement à prendre le contrôle d’Internet pendant les situations d’urgence et même quand elles le font, ces mesures ne sont pas bien définies. Nous reconnaissons que les TICs sont devenus une partie importante de la vie des personnes et que ces coupures les affectent. L’Internet est crucial pour l’inclusion sociale, l’accès au savoir et la participation aux aspects vitaux de leur vie politique, sociale et économique.
11. Nous notons également que la série actuelle de coupures d’Internet dans certaines parties de l’Afrique a sérieusement affecté les intérêts du secteur privé.
Discussion des Conditions
12. Nous reconnaissons que les coupures d’Internet violent les droits des êtres humains et mettent leur vie en danger en raison du manque d’accès à l’information et aux services essentiels.
13. Nous reconnaissons également qu’il existe des cas où les coupures d’Internet sont un moyen d’assurer le bien-être des citoyens, comme lors des cyberattaques provenant de l’extérieur du pays, des attaques militaires et des activités terroristes.
Recommandations
14. Nous estimons donc que l’adoption des recommandations ci-dessus renforcerait dans une large mesure les efforts visant à accroître la connectivité Internet en Afrique et la capacité d’Internet à soutenir un agenda de droits de l’homme.
15. Nous recommandons la création de commissions nationales multipartites indépendantes comprenant les entreprises, la société civile, la communauté technique et les médias qui détermineraient par consensus quand, dans des cas extrêmes, Internet pourrait être coupé. Toute directive de coupure d’Internet qui ne respecte pas ce processus doit être considérée comme une action illégale.
16. Nous recommandons que les commissions nationales multipartites indépendantes sur les coupures d’Internet soient guidées par :
- La Sécurité nationale et l’ordre public
- La Transparence et la responsabilité
- La Liberté d’expression et d’accès à l’information
- La Nécessité et la proportionnalité
Une première tâche des commissions nationales multipartites indépendantes sera de déterminer la portée et les définitions des principes à utiliser dans leur travail. Ces définitions devraient être fondées sur les traités et conventions internationaux et africains en vigueur en matière de droits de l’homme.